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À quelques mètres au‑dessus de l’asphalte, le drone dévoile un spectacle poignant : la porte principale de Touba se dresse, immuable et majestueuse, tandis qu’à ses pieds s’étendent des flots métalliques figés — voitures, motos (« Jakarta ») et bus forment un réseau vivant, lourd de foi et d’attente.
En cette 131ᵉ édition du Grand Magal, célébré le 13 août 2025, la ville sainte connaît à nouveau l’afflux massif de fidèles, provenant de Dakar et de tout le Sénégal. Les images aériennes capturent la lenteur dramatique du trafic, symbole de la ferveur et de l’impatience mêlées des pèlerins qui aspirent à franchir ce seuil spirituel.
L’autoroute Ila Touba, colonne vertébrale de cet exode sacré, est soumise à une pression inédite : le plan de circulation mis en œuvre entre le 11 et le 15 août 2025 peine à désengorger les axes saturés entre Mbacké et Touba . Seules des percées de solidarité, des adaptations temporelles et des itinéraires alternatifs — via Diourbel‑Mbacké–Darou Salam, l’héliport ou la RN1/R60 — permettent de contenir l’ampleur du reflux humain .
La montée des bus de Dakar Dem Dikk (près de 500 engagés, 28 000 pèlerins transportés) incarne l’effort logistique pour alléger cette marée humaine, mais les ralentissements persistent.
Dans ces images, chaque véhicule devient un récit : les familles extenuées, les chauffeurs aux visages marqués par l’effort, les motos-taxis filant entre les voitures comme des traits d’espoir. Tout converge vers la porte de Touba, promesse de recueillement et de délivrance après des heures d’attente

Rédaction du Tresor.sn

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