
Elections législatives : Pour plusieurs observateurs, c’est ce scénario auquel joue le nouveau régime pour permettre au chef du gouvernement de faire sa DPG devant une quinzième législature où il disposera de la majorité.
Les journaux sénégalais de ce jeudi ont presque tous eu la même lecture. Bés Bi note que les députés de YAW volent « au secours de Sonko », là où Le Quotidien souligne que « YAW censure la DPG », alors que Sud Quotidien estime que « le Premier ministre n’est pas lié », faisant foi aux explications des membres de ce groupe parlementaire composé d’une quarantaine de députés. « Nous allons saisir le PM (pour la DPG), mais c’est à lui de décider », a précisé Abass Fall, membre du groupe.
Toutefois, « cela ne l’absout pas de ses obligations de respecter la Constitution » qui fait bien mention de la DPG pour le Premier ministre, a rétorqué l’ancien parlementaire Babacar Gaye dans L’Observateur, qui constate que « Yewwi enchaîne Sonko », « un PM entre la morale et le droit ». De l’autre côté,Mr Thierno Alassane Sall est revenu sur L’article 55 de notre Constitution qui dispose selon lui : « Après sa nomination, le Premier ministre fait sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. »
Cette obligation constitutionnelle n’a pas besoin d’être ensérée dans des délais. Le Premier ministre doit faire sa déclaration de politique générale avant que le gouvernement ne pose des actes dans le sens de l’exécution d’un quelconque programme et il va sans dire c’est déjà le cas.
Invoquer le règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour se dérober à une disposition constitutionnelle n’est franchement pas le chemin de la rupture.
Le nouveau régime est, d’abord, attendu dans le respect scrupuleux de la Constitution et la reconstruction des institutions abîmées. Cela ne demande ni financement ni ressources. Sauf celles que l’on doit avoir en propre : se mettre à la hauteur de l’histoire et garantir une gouvernance.De lus des juristes en droit public ont ajouté,d’attendre ou non la dissolution de l’Assemblée nationale (article 87 de la Constitution), pour présenter sa déclaration de politique générale. Mais là, il va se poser nécessairement un problème de conciliation de l’Agenda parlementaire, notamment, en matière budgétaire. Il appartiendra alors à l’exécutif de trouver le bon tempo et de faire le meilleur choix.
Mais, étant donné qu’il n’y a aucun obstacle d’ordre constitutionnel, le Premier ministre peut présenter sa déclaration de politique générale dans les meilleurs délais, sans attendre une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale. L’essentiel est qu’il soit prêt pour le faire au moment qu’il juge opportun. La coalition Benno bokk yaakar se prononcera sur la situation. Assane Diop






